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Un cahier des charges pour les structures de retour à l’école (SRE)

de type Microlycée/lycée de la nouvelle chance

Les dispositifs SRE proposent une solution nouvelle en matière de remédiation et concourent à la lutte contre le décrochage scolaire. La recommandation n°16 du plan national  « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage scolaire » de novembre 2014 réaffirme l’objectif de « mettre en place dans chaque académie au moins une structure innovante de retour à l’école ».

Les SRE sont des dispositifs qui permettent à des jeunes totalement déscolarisés de 16 à 25 ans et sans aucune autre solution de formation de revenir à l’école avec l’objectif de passer, ou de repasser le baccalauréat général, technologique ou professionnel.

Les dispositifs de type Microlycée et lycée de la nouvelle chance (LNC), apportent une plus-value à l’ensemble des solutions déjà existantes, en termes d’offre scolaire nouvelle, de structuration pour des élèves qui en manquent et de garantie de maintien de l’offre scolaire sur plusieurs années.

L’objectif de ce cahier des charges est de favoriser la création de ces structures innovantes dans les académies qui n’en disposent pas encore  et d’encourager au développement des dispositifs existants. Les structures les plus anciennes répondent déjà à ce cahier des charges.

 

1. Quelle offre scolaire ?

-  Les structures de retour à l’école sont diplômantes ;

 - Le dispositif offre au moins deux niveaux dont un de Terminale ; l’autre niveau peut être un sas d’entrée permettant l’accès au niveau terminal, un regroupement 2nde/1ère ou un niveau plus classique de première qui prépare les épreuves anticipées du bac ;

- L’offre est diversifiée avec un minimum de deux propositions de séries (deux bacs professionnels, deux séries en GT ou un mélange des deux filières) afin de répondre au mieux à la demande ;

- Le dispositif fonctionne avec des places nouvelles, créées par la mise en place de la SRE ; en complément, les places vacantes peuvent être utilisées au cas par cas.

 

2. Quel type d’élèves ?

- Les élèves sont âgés de 16 à 25 ans mais peuvent éventuellement être plus âgés ;

- Une priorité est donnée aux élèves en rupture depuis plus d’un an afin de créer une offre différente des actions de prévention du décrochage dans les établissements (GPDS) ou des actions d’intervention à l’échelle du bassin (MLDS ) ;

- Les élèves sont inscrits dans l’établissement sous statut scolaire et bénéficient de tous les droits ordinaires des lycéens  (bourses, cantines, etc.) ; ils peuvent être inscrits sous statut de stagiaire de la formation professionnelle ;

- Le nombre minimum d’élèves inscrits est d’une trentaine afin de favoriser la dynamique de groupe, élément majeur de la réussite du retour à l’école ; ce nombre minimal permet également la composition d’au moins 2 ou 3 groupes d’élèves ; les structures anciennes avec 50 à 100 élèves ont atteint un équilibre qui peut être un objectif.

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3. Quelle organisation pédagogique ?

- Les propositions pédagogiques sont diversifiées au-delà des seuls cours disciplinaires ;

- La pédagogie est innovante et bienveillante pour les élèves, en particulier en matière d’évaluation ;

- L’organisation facilite les liens entre les questions pédagogiques et éducatives ;

- Les rythmes sont adaptés à la spécificité des élèves ;

- Chaque jeune bénéficie d’un suivi individualisé et global avec un adulte-référent membre de l’équipe éducative de la SRE.

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4. Quelles ressources humaines ?

- Le montage RH se fait autour d’un petit noyau de personnes assurant la coordination du dispositif à temps plein ;

- La majorité des membres de l’équipe est en temps partagé, rémunérée en HP ou en HS ; un ratio équilibré entre HP et HS favorise une meilleure implication des personnels dans le projet ;

- Un poste de coordination est clairement identifié auprès de la direction de l’établissement et des différents partenaires du dispositif (il peut être occupé par deux personnes à mi-temps) ;

- L’équipe est constituée d’enseignants volontaires qui acceptent la polyvalence de la fonction et prennent en charge, les aspects pédagogiques comme les aspects éducatifs du fonctionnement ;

- Une participation de l’équipe dans le recrutement des personnels permet un meilleur profilage des candidatures à recruter sur projet (avec ou sans poste spécifique) ;

- Les concertations d’équipe sont comprises dans les emplois du temps de tous les personnels : des séances régulières, par exemple 2h hebdomadaires, permettent un meilleur travail en équipe.

- Dans les dispositifs existants, la moyenne est d’un ETP pour 8 à 10 élèves, sans compter le poste de coordination ; le H/E moyen des dispositifs SRE existants est de 2,4 : il est donc inférieur à celui des lycées industriels.

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5. Quel pilotage du dispositif ?

- Le pilotage est assuré par le chef d’établissement en lien avec la coordination de la SRE et les différents partenaires en charge de la lutte contre le décrochage scolaire, en particulier les collectivités territoriales ;

- Un numéro d’UAI (ex-RNE) permet une meilleure identification du dispositif et une meilleure gestion des moyens dédiés ;

- L’existence de MEF spécifiques associés au n° d’UAI permet une remontée de chiffres à l’échelle nationale, en particulier dans la base APAE ;

- Une évaluation du dispositif est faite par les corps d’inspection en collaboration avec les acteurs de la structure et les enseignants y sont inspectés sur l’ensemble de leur activité dans le dispositif ;

- Un accompagnement national par la DGESCO est proposé pour faciliter la prise en compte de ce cahier des charges.

Document DGESCO-DRDIE / novembre 2015

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